Nouvelle Aquitaine  Maïsadour dévoile ses projets en circuit court et photovoltaïque

« Après deux années consécutives de grippe aviaire, nous sommes en fin de convalescence et nous devrions enregistrer, fin juin, au bouclage de notre exercice, des résultats financiers repartis à la hausse, se félicite Philippe Carré, directeur général du groupe Maïsadour. Nous accélérons aujourd'hui nos investissements et initions une nouvelle dynamique, que nous avons souhaité présenter dans le cadre du Salon de l'agriculture de Bordeaux. »

Lancement de l'enseigne « En direct de nos producteurs »

Les projets initiés par Maïsadour entrent dans le cadre de sa feuille de route stratégique Maïsadour 2026, qui repose sur quatre axes de travail. Les deux premiers (l'adhérent au coeur de la démarche et l'adaptation aux attentes des consommateurs) se concrétisent aujourd'hui par la création, dans les Landes, de deux boutiques pilotes de vente en circuit court sous l'enseigne « En direct de nos producteurs ».

Le premier corner (50 m²), ouvert à Aire-sur-l'Adour la semaine dernière, propose environ 500 références, parmi les produits emblématiques du groupe aux marques Delpeyrat, Comtesse du Barry, Sarrade, Junca, Salaisons pyrénéennes et Fermiers du Sud-Ouest. Le second ouvrira en juin à Saint-Sever. A terme, pourront s'ajouter des produits Delmas (poisson) et des légumes des adhérents de la coop, plus délicats à commercialiser.

Un objectif de 50 M€ de CA en circuit court

Au gré de ses reprises d'entreprises, le groupe a acquis une vingtaine de points de vente hétéroclites dans le Sud-Ouest, mais aussi à Cannes et à Paris, qu'il va transformer à l'image de sa nouvelle enseigne. Dix à quinze boutiques devraient ainsi voir le jour d'ici à 2021. L'investissement pour les aménager est d'environ 50 000 € et chacune devrait réaliser entre 400 000 € et 1 M€ de chiffre d'affaires. La vente directe représente aujourd'hui 23 M€ de CA pour Comtesse du Barry et 9 M€ pour les autres boutiques en activité. Avec le lancement de son concept, Maïsadour compte réaliser, à terme, 50 M€ de CA en circuit court.

14 000 m² de panneaux photovoltaïques

Le groupe Maïsadour a également en projet d'installer en 2019 une centrale photovoltaïque au sol de plus de 14 000 m², sur un terrain inoccupé de son siège d'Haut-Mauco (Landes), s'il obtient les autorisations de l'administration. Il a, pour cela, passé un accord avec ValEnergies, filiale du groupe Valindus, spécialisé dans l'efficacité énergétique. La puissance produite devrait permettre de couvrir 10 à 15 % de la consommation globale du site, qui englo­be notamment un séchoir à maïs, et d'économiser 732 t de CO2. La création d'ombrières photovoltaïques pour équiper les parkings du site est aussi à l'étude.

« Libérer les énergies des salariés »

Enfin, dans le cadre de son projet Maïsadour 2026, le groupe met en place de nouvelles pratiques de mana­ge­ment, visant à « libérer les énergies des salariés, grâce à un travail collectif transversal ». « Nous travaillons­ par exemple, dans cet esprit, pour le développement des filières bio, reprend Philippe Carré. Se convertir au bio représente un gros changement pour les agriculteurs, il faut être sûr que cela puisse être viable à long terme, pour ne pas leur faire prendre de risques. Travailler en équipe nous permet de renforcer l'accompagnement de nos adhérents. »

Florence Jacquemoud